30 mai 2010

Estampe chic.


Rien de plus rafraîchissant que l'imprimé floral aux encres noire et bleue de cette petite robe Phillip Lim. Un écho aux estampes japonaises sur fond de soie plissée. La taille est basse et suggère les années 20. Perchée sur une paire de babie's, on joue à fond la carte shimmy et charleston. Avec une paire de sandales ou de ballerines, on ceinture pour marquer la taille et structurer la silhouette. Par dessus, on opte pour un gilet fluide de jersey crème. Un look éthérée et aérien. Idéal pour cet été.

Robe et gilet Phillip Lim
Ceinture AF Vandevorst

24 mai 2010

Transversions: Metro Goldwyn Player



Tenue de soirée: on opte pour du noir. Un noir profond qui se joue de notre carnation pour des effets de clair obscur. On enfile une combi short au buste de dentelles  et une veste typée smocking aux manches courtes et travaillées qui viennent structurer le haut de la silhouette. Le tout, signé Phillip Lim, nous mute en héroïne hollywoodienne des années 30. Perchée sur des escarpins, on retrouve les lignes chic et épurées de l'élégance d'une Dietrich ou d'une Garbo. Avec, en plus, l'esprit mutin d'une Liza Minelli dans Cabaret. Une paire de longs gants noirs, un turban dans les cheveux ou un chapeau melon, et un porte cigarette: le tour est joué.


What good is sitting alone in your room? 
Comme hear the MUSIC play; 
Life is a CABARET, old chum, 
Come to the CABARET.


Bonne journée.

17 mai 2010

Convoitise, signée Jil Sander


Une fois notre silhouette kaki revêtue (cf article précédent), on part en quête de l'accessoire qui reste dans la note. Or, qu'on ait opté pour un style kaki militaire, safari ou végétal, la peau de python est une peau de circonstance. Elle se joue de l'esprit  camouflage, se raccorde à ses origines africaines ou se glisse dans des buissons ultra épais, sans qu'on ne la surprenne. Une peau particulièrement idéale quand, sous l'impulsion de Jil Sander, elle se mue en pochette de soirée aux lignes classiques et en escarpins qui font fi de seconde peau. 
Un touche reptilienne à bout de bras et à bout de  pieds pour modeuse prédatrice.

9 mai 2010

Kaki

Couleur phare de la saison, le kaki est idéal pour les
baroudeuses citadines et les aventurières estivales. Éclectique, il se joue de plusieurs influences et permet de jongler avec plusieurs styles.

En perfecto Balmain, la silhouette se veut clairement militaire.  Épaules carrées, grosse toile et détails en métal : une esprit soviet pour modeuse en chef. 




En robe Jean-Paul Gaultier, ceinturée AF Vandervorst, on opte davantage pour une atmosphère « out of Africa », version contemporaine. Safari au cœur de la ville ou prise d’assaut de la jungle urbaine, on reste féminine et discrète.




Glissée dans une robe signée Alberta Ferretti, le style devient plus végétal. Fleur du bitume ou longue tige vaporeuse de cocktail : les lignes sont chic et élégantes.

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5 mai 2010

Extra-Muros: Plongée au coeur du Festival de Hyères

Il y a deux jours, Suite114ruedubac s'échappait .

     Gare de Lyon, Toulon, Hyères : arrivée à destination. Il ne fait pas vraiment beau. Pas grave. Les vacances ne sont pas pour tout de suite. Direction la villa Noailles. Objectif : assurer une présence exemplaire, à la 25e édition du festival de la mode et de la photographie de la ville de Hyères.


    La villa Noailles, c’est le poumon de cette manifestation. Imaginée par Mallet-Stevens, sous l’impulsion de ses propriétaires, Charles et Marie Laure de Noailles, elle accueille dans les années 30 toute l’élite culturelle, artistique et intellectuelle de cette époque, qui y fomente quelques unes de ses œuvres les plus singulières. Jean Cocteau, Man Ray, Salvador  Dali ou Luis Bunuel y séjournent régulièrement.

    Une soixantaine d’années plus tard, ces grands noms ont disparu. La villa est vide. Un jeune hyérois décide alors de lui donner un second souffle. Il s’appelle Jean-Pierre Blanc et y installe, grâce à la mairie de Hyères,  le festival qu’il organise depuis quelques saisons déjà dans cette petite ville de la côte méditerranéenne. En écho à sa grande époque, le cube de béton aux lignes radicales et visionnaires, reçoit donc à nouveau les belles personnes de la mode et de la photo. Le festival, quant à lui, gagne du galon. À tel point qu’il devient une plateforme prisée pour de jeunes créateurs et photographes en quête de reconnaissance. Les dossiers arrivent en masse entre les mains du jury, qui trie sur le volet chaque candidat.

    Pour cette édition 2010, c’est Dries Van Noten qui était aux commandes. Entouré, entre autre, d’Olivier Lalanne (Vogue), Sarah Mower du Style.com ou  encore de Charlotte Stockdale, il a pu observer, analyser, délibérer et récompenser. Au final: un unique lauréat.

     Renifleuse de talents neufs, Suite114ruedubac  se devait d’être là. Après avoir remarqué Maxime Simoens qui participait à l’événement, l’an dernier, là voilà donc partie en quête de nouveautés. Elle s'est plongée, pour vous, dans cet incubateur de pointe. Focus sur ces coups de coeur.

ALEXANDRA VERCHUEREN/ Belgique

Une belge qui coupe, plie et s’amuse de la mode, comme un grand atelier d’origami. Suite114ruedubac a beaucoup aimé, le jury aussi. Voici donc la lauréate du festival.

YIQUING YIN/ France

Une collection romantique et onirique dans laquelle on se projette sans difficulté. Deuxième coup de cœur de Suite114ruedubac.



          TSOLMANDAKH MUNKHUU/ Mongolie

Une designeuse romanesque qui a quitté les campagnes mongoles pour étudier la mode aux ateliers Chardon Savard. Un travail compulsif de la matière. Il paraitrait qu’elle y passe des nuits entières. Sublime.

ALI ZAEDTWITZ et VALÉRIE LANGE/ Autriche

Une collection aux lignes épurées, coupée dans des matières aux sonorités ethniques. Simple et efficace.